mardi 4 janvier 2011

Journée découverte de DDU

Après ma première nuit à terre depuis près de 10 jours et un solide petit-déjeuner pris dans le bâtiment 31 - le séjour - me voici à la découverte de la base.

Dumont d'Urville est située sur l'Ile des Pétrels, un gros socle en granit plutôt escarpé. Les hommes étant moins agiles que les manchots sur terrains accidentés, de nombreuses passerelles métalliques ont été mises en place. D'abord, elles facilitent la circulation sur les rochers ; ensuite, elles garantissent une ligne de vie en hiver quand tout est recouvert par la neige et que les vents catabatiques balaient tout ; et enfin, elles délimitent les zones interdites à l'homme pour préserver tant le bon déroulement d'expériences scientifiques (notamment en sismologie) mais également la tranquillité des volatils en tout genre... Volatils en tout genre car si les manchots (empereurs... royaux... Adélie... Papoue... à jugulaire...) règnent en maitre dans cette partie du globe, ils sont loin d'être les seuls.

Pendant ma balade, j'ai déjà repéré des skuas, assez moches et carnivores surtout quand les poussins manchots trainent loin du nid, les pétrels des neiges, mignons petits pigeons tout blanc mais qui sentent plutôt mauvais, les damiers de Wilson - sauf erreur ! - plus gros, toujours blancs mais tachetés de noir sur le dos. Au loin, sur la banquise inaccessible pour cause de débâcle, j'ai pu distinguer quelques "gros tas"... les phoques !

Le plus sidérant dans tout ça, c'est que ces animaux ne craignent absolument pas l'homme. les Adélies sont partout, y compris sous les passerelles d'accès, et sont plus préoccupés par leur chasse aux cailloux pour entretenir leur nid que par nos allées et venues.