lundi 10 janvier 2011

Petite Marie

 
Aujourd'hui, je suis officiellement de service base, de Petite Marie, avec Xavier et Nanard. Dès après le petit-déjeuner, on doit commencer par balayer le séjour et passer la serpillère, faire les toilettes et vider les poubelles, dresser les 14 couverts pour le midi et préparer le service… Ca, ça occupe déjà pas mal et on n'est pas trop de trois pour le faire.
Midi… service, par deux personnes, et plonge pour la troisième. Il s'agit de rincer – sauf qu'à force de rinçage c'est presque lavage (ça m'a toujours énervée ceux qui lavent les trucs avant de les mettre en machine... mais bon... passons...) – les plats, les assiettes et couverts et de les mettre dans une sorte de grosse machine qui les lave en deux minutes quasi-chrono.

Pas super douée à la plonge, Fred vient me donner un coup de main bien que n'étant pas de service (merci !). Ensuite, il faut essuyer et ranger la vaisselle ou, à la rigueur, si la Dista est d'accord, redresser les tables pour le service du soir…
Heureusement que sur base certains bossent en décalé, comme le chef de la centrale qui fournit l'électricité à la base, ça donne un temps de repos aux Petites Marie qui ne peuvent pas commencer le ménage avant 16h dans le dortoir été comme dans celui hivernants. Là encore : toilettes, salles de bain, poubelles, aspi, serpi…

De quoi finir pile-poil pour le service du soir ! Heureusement pour mon service de base, Yannick le cuistot avait préparé un énooorme cuissot d'agneau avec découpe et service assurés en direct par le chef ! Pas de plat de service à laver… même pas d'entrée… mais des ventrées de nouilles à servir à la louche.
Petite Marie est un vocable hérité des îles Kergelen, autre possession française mais de la zone sub-antarctique. Au-delà d'assurer des tâches fondamentales pour le bon déroulé de la vie sur base, je remarque qu'elle renforce la cohésion de groupe, mais aussi rend chacun concerné par le bien commun. C'est ainsi que sur base, le moindre recoin de partie commune est étonnamment propre, malgré le joyeux bazar laissé par des générations de campagnards et d'hivernants.